- par JMR
- Nov 18, 2023
Depuis 2011, les côtes des Antilles françaises, notamment en Martinique et en Guadeloupe, sont confrontées à un phénomène écologique et sanitaire majeur : l’invasion massive des algues sargasses.
Ces algues brunes, dites holopélagiques, se développent en pleine mer, s’agglomèrent en vastes radeaux de plus de 1 000 m² et plusieurs mètres d’épaisseur, puis s’échouent sur les plages, entraînant des conséquences dramatiques pour les populations et les écosystèmes locaux.
Les sargasses sont des algues brunes qui vivent en suspension à la surface de l’océan. Leur cycle de vie s’effectue entièrement en mer, loin des côtes.
Elles se nourrissent principalement par photosynthèse et par l’absorption de nutriments dissous dans l’eau, notamment grâce à l’apport massif de nutriments provenant de l’Amazone ou des remontées d’eaux profondes au large de l’Afrique de l’Ouest.
Leur prolifération est favorisée par des facteurs environnementaux complexes, dont le changement climatique et la modification des courants océaniques.
La source principale des sargasses qui envahissent la Caraïbe se situe dans la zone équatoriale de l’Atlantique, au large de l’embouchure de l’Amazone. Les algues sont transportées par les courants marins jusqu’aux côtes antillaises, où elles s’échouent en masse depuis 2011.
Ce phénomène, d’abord épisodique, est devenu récurrent et touche désormais chaque année près de 35% des communes de Martinique et de Guadeloupe.
L’échouage massif des sargasses provoque de nombreux problèmes :
Face à l’ampleur du phénomène, les autorités locales et nationales ont mis en œuvre plusieurs dispositifs pour anticiper, gérer et limiter les effets des sargasses :
Les sargasses représentent un défi majeur pour la Martinique, la Guadeloupe et l’ensemble de la Caraïbe.
Leur prolifération, liée à des facteurs environnementaux globaux, menace la santé des populations, l’environnement et l’économie locale. Face à ce fléau, les mesures de surveillance, de collecte et de valorisation se renforcent chaque année, mais la lutte contre les sargasses reste un enjeu prioritaire pour les années à venir