- par JMR
- Jun 21, 2023
Né en 1967 à Basse-Terre, Élie Domota incarne la lutte contre l'injustice sociale et l'héritage colonial en Guadeloupe.
Issu d'un milieu modeste, ce fils de charpentier et de femme de ménage s'est forgé une conscience politique dès l'âge de 14 ans au sein de la Jeunesse ouvrière chrétienne.
Après des études brillantes dans l'Hexagone, Domota choisit de retourner en Guadeloupe en 1991 pour mettre ses compétences au service de son peuple.
Aujourd'hui directeur adjoint du pôle emploi de Morne-à-l'Eau, il est aussi le porte-parole charismatique du Liyannaj kont pwofitasyon (LKP) et le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG).
En 2009, Domota mène une grève générale de 45 jours qui marque l'histoire de l'île. Vêtu de son emblématique t-shirt rouge, symbole de résistance, il obtient une augmentation de 200 € des salaires minimum et un contrôle des prix sur les produits de première nécessité.
Cette victoire historique démontre la puissance de la mobilisation populaire face à l'exploitation.
Domota n'hésite pas à dénoncer le "pouvoir colonial français" et ses méthodes répressives1. Ses propos percutants lui valent parfois des poursuites judiciaires, qu'il dénonce comme des tentatives d'intimidation. En 2015, il interpelle directement François Hollande sur l'apologie de l'esclavage, prouvant son engagement constant contre le racisme systémique.
En 2021, Domota s'engage dans les manifestations contre l'obligation vaccinale en Guadeloupe, démontrant sa capacité à mobiliser sur les enjeux contemporains. Son arrestation en décembre 2021, jugée arbitraire par de nombreux observateurs, souligne la crainte qu'il inspire aux autorités1.
Élie Domota incarne la résistance guadeloupéenne face à l'exploitation et au néocolonialisme.
Son combat pour la justice sociale et l'émancipation de son peuple en fait une figure incontournable du syndicalisme antillais.