- par JMR
- Jun 21, 2023
Jean-Pierre Coquerelle, est une figure emblématique de la scène musicale guadeloupéenne, dont l'influence transcende les frontières culturelles. Originaire du quartier de Fonds-Laugier à Pointe-à-Pitre, Coquerelle a suivi une trajectoire musicale exceptionnelle, marquée par son engagement dans divers groupes et projets.
En tant que chanteur lead du groupe Akiyo, Jean-Pierre Coquerelle a émergé comme l'une des voix distinctives de la scène musicale locale. Cependant, son parcours ne se limite pas à cette expérience. Issu du groupe Banbiyo, fondé initialement sous le nom "Ka ka lévé," Coquerelle a démontré une polyvalence artistique en participant également à des projets tels que Gwakasonné, la Brisquante, et le groupe polyrythmique Yonn.
Sa jeunesse dans le quartier de Fonds-Laugier l'a exposé à un mélange riche de cultures populaires, contribuant à forger son identité musicale unique. En participant activement aux préparatifs de Tirèn et aux déboulés dès l'âge de 12 ans, Coquerelle a plongé dans l'univers vibrante du mas a Senjan. Ses débuts dans la ronde des répondè à l'école des léwàz ont été les prémices d'une carrière florissante dans la musique traditionnelle guadeloupéenne.
Jean-Pierre Coquerelle est également reconnu pour sa contribution à la création de formations musicales telles que "Ka ka lévé," rebaptisé plus tard Bambiyo, et son engagement dans des expériences uniques, notamment une collaboration entre les musiques traditionnelles du gwoka et du festnoz de Bretagne en 1999.
Son rôle dans le concept innovant Dub'n'ka, en duo avec Admirai T en 2003, a été une opportunité de réconcilier les générations avec la tradition, tout en fusionnant les influences du gwoka et du festnoz de Bretagne avec la dance-hall. En récompense de son excellence artistique, Jean-Pierre Coquerelle a remporté en 2005 le prestigieux Prix gwoka SACEM Guadeloupe.
Particulièrement engagé dans le mouvement international pour les réparations, Coquerelle milite ardemment pour le dédommagement des descendants des anciens esclaves. Son influence va au-delà de la scène musicale, et sa voix résonne dans des projets culturels variés, dont le carnaval.
À travers son implication dans le groupe Akiyo, établi dans l'agglomération de Pointe-à-Pitre, Coquerelle contribue à la création de nombreux groupes de carnaval en Guadeloupe. Ces ensembles, tels que Voukoum pour la région de Basse-Terre, ne se limitent pas à la musique, mais embrassent divers aspects de la culture guadeloupéenne, de la langue créole au théâtre, de la gastronomie aux costumes.
Sa polyvalence, sa créativité et son dévouement aux traditions culturelles en font une figure incontournable, dont la renommée s'étend bien au-delà des frontières de la Guadeloupe.