Max Cilla : le Père de la Flûte des Mornes

Max Cilla, reconnu comme le "père de la flûte des mornes" dans les régions montagneuses des Antilles, émerge comme une figure emblématique dont l'influence musicale transcende les frontières. À l'âge de quinze ans, il entame son exploration dans la fabrication de flûtes en bambou, un art qu'il considère plus tard comme un moyen d'exprimer sa spiritualité et de susciter une prise de conscience.

Les Mornes, ces régions montagneuses, servent de toile de fond à l'inspiration de Max Cilla. Les vastes boisés évoquent des rêves mystiques qui alimentent l'imaginaire des conteurs et des poètes. La flûte devient pour lui un canal de communication avec la nature profonde de la campagne, une extension de son être spirituel.

Transmettant son savoir à des disciples tels qu'Eugène Mona, qu'il qualifie de maître, Max Cilla partage pendant environ deux ans sa connaissance approfondie de la flûte. Son héritage musical s'étend au-delà de la simple maîtrise technique, englobant des dimensions spirituelles et conscientes.

Un moment marquant dans la carrière de Max Cilla est sa contribution à la musique du film "Rue Cases Nègres" d'Euzhan Palcy, soulignant ainsi sa capacité à fusionner tradition et modernité dans son expression artistique.

La musique de Max Cilla se définit comme "traditionnelle progressive", une fusion harmonieuse entre l'ancien et le nouveau. Elle puise son essence dans la beauté naturelle de l'air, dans le souffle qui anime la flûte et dans les pulsations rythmiques qui transcendent le temps.

Sur le plan académique, Max Cilla a consacré des efforts considérables à étudier la pratique et la restauration de la flûte traversière en bois d'ébène à clés des 18e et 19e siècles, tout en contribuant aux recherches de normalisation de la flûte traditionnelle en bambou.

En 1986, il a enrichi son bagage académique en suivant une formation intensive en ethnomusicologie à l’Université Vincent d’Indy de Montreal, sous la direction du professeur Monique Desroches. Cette démarche témoigne de son engagement à approfondir sa compréhension des racines culturelles de sa musique, tout en enrichissant son répertoire artistique.

Le 18 avril 2016, Max Cilla a été honoré en recevant les insignes de chevalier national de l’ordre du Mérite des mains de la ministre des outre-mer, un témoignage de reconnaissance pour sa contribution exceptionnelle à l'enrichissement culturel et musical. Ce prestigieux titre souligne son impact significatif et son dévouement à l'art musical traditionnel des Antilles.

Découvrez l'héritage musical captivant de Max Cilla, explorez la fusion unique entre tradition et modernité dans sa musique, et plongez dans l'univers enchanteur de la flûte des mornes qui transcende les frontières culturelles.

Max Cilla - La flûte des mornes (1988)